Le coprah, parfois orthographié « copra », dont est issu le monoï, est un produit conçu à partir de la pulpe séchée de la noix de coco. Un produit qui présente bien des avantages et bien méconnu du grand public.
Le Coprah
La drupe, le fruit de couleur verte du cocotier pousse en grappe à l’aisselle des branches de cet arbre magnifique. Chaque drupe contient 5 à 6 noix de coco, celles-ci sont entourées d’une épaisse enveloppe fibreuse de 5 à 15 cm appelée péricarpe.
Sous cette enveloppe, se trouve une mince coque brune très dure, qui renferme l’albumen un liquide blanc laiteux qu’on appelle eau de coco et qui se transforme en chair au fur et à mesure de la maturation du fruit. C’est avec cette chair séchée que l’on obtient le coprah.
Il est souvent utilisé sous sa forme originelle c’est à dire à l’état huileux dans l’alimentation humaine, pour la confection de margarine par exemple. L’huile de coprah est très riche en acide gras saturés.
Il rentre également dans la fabrication des savons et d’agent nettoyant notamment dans les lessives. Vous le rencontrer dans la plupart des formulations, inscrit sur les étiquettes de produits ménagers bio sous le terme « tensioactif non ionique d’origine végétale ». C’est l’élément qui sert à dissoudre la saleté de votre linge.
Après extraction de l’huile, le coprah est utilisé en alimentation animale, sous forme de tourteau ou de farine entrant dans la constitution de complément alimentaire pour le bétail ou pour les porcs. Il peut également entrer dans les rations alimentaires des volailles.
Le Monoï
Le monoï est obtenu par macérations de fleurs de tiaré dans de l’huile raffinée de coprah, c’est un produit traditionnel des îles qui constituent aujourd’hui la Polynésie Française. En tahitien, monoï veut dire « huile sacrée » et « huile parfumée ». En Polynésie Française, on trouve principalement le monoï traditionnel appelé « Monoï des Mama ».
Le monoï est un produit de beauté, il sert comme huile de massage et comme protection contre le soleil. Il ne protège pas des ultraviolets, mais évite la déshydratation de la peau, et sert d’huile bronzante. Le monoï s’utilise également sur cheveux humides pour réparer les cheveux desséchés et abîmés. Les cheveux deviennent alors brillants et faciles à coiffer.
Le Monoï de Tahiti est une appellation d’origine qui est accepté par le label bio Ecocert.
Tout produit qui contient du Monoï de Tahiti doit obligatoirement mentionner dans la liste des ingrédients « cocos nucifera » et « gardenia tahitensis ».
L’huile de coco
L’huile dérivée du coprah est différente de l’huile de coco. Malgré la confusion fréquemment faite, l’huile de coco est obtenue à partir de l’ensemble pulpe et lait de coco, elle en conserve ce parfum de coco caractéristique, alors que l’huile de coprah est extraite uniquement de la pulpe sechée de la noix de coco.
La culture du Coprah
La culture du cocotier est très facile et nécessite peu d’eau. La plantation est possible toute l’année même s’il est préférable d’éviter la saison sèche. Il ne demande qu’un mètre cube et demi d’eau par an, c’est à dire qu’il ne requiert aucun arrosage sauf si la saison sèche dure au delà de 3 mois.
Le cocotier produit ses premiers fruits entre sa sixième et huitième année durant cinquante à soixante-dix ans en croissance normale. L’exposition et la fragilité des atolls face aux intempéries où l’on trouve très souvent le cocotier ne lui permettent que rarement d’atteindre cet âge.
Lorsqu’elles sont arrivées à maturité les noix de coco tombent d’elles-mêmes de l’arbre où elles étaient accrochées, les ramasser au sol est la façon la plus simple de les récolter, mais bien souvent les cueilleurs armés de serpes emmanchées au bout d’une perche coupent les noix à même le cocotier.
Une fois les noix récoltées, leur chair blanche est extraite puis séchée au soleil jusqu’à la disparition quasi totale de sa teneur en eau (6% maximum) pour obtenir le coprah. Le coprah est ensuite rassemblé dans des sacs pour le vendre.
4 000 à 6 000 noix de coco récoltées sont nécessaires pour obtenir une tonne de coprah.
L’huile de coprah, extraite de ce dernier, subit avec beaucoup de soin, d’attention et sur des équipements de haute technologie, les différentes opérations de raffinage, hydrogénation, interéstérification, fractionnement et cristallisation.
Pourquoi le Coprah ?
Le coprah est donc un produit possédant de nombreuses vertus. Moins connu pour ses propriétés alimentaires ou pour son action dans les lessives que le célèbre Monoï dont on ne vante plus les propriétés cosmétiques.
En plus de cette capacité à fournir un produit brut efficace pour de nombreux usages, la production de coprah est un produit de la nature consommant très peu d’eau. Le coprah, ainsi que les déchets lié à sa fabrication sont totalement biodégradable et / ou utilisé dans d’autre industrie comme l’alimentation animale.
Produit d’appellation contrôlée pour le Monoï, sa production est issu des îles tropicales de la Polynésie Française et en font un bon candidat pour le commerce équitable et bio dont la production et la transformation sont respectueuses l’environnement.